Serge Federico

Serge Federico est né le 14 octobre 1964 dans l’indifférence générale. Au même instant, un volcan se réveillait sur l’île de Tevoualapa, causant 50 morts. En 1971, il remporte, pour sa première pièce intitulée « Il est interdit de parler en classe », le mérite culturel de Souvret. Suivront cette même année « Mes dix résolutions pour 1972 » et « A ma marraine chérie » (qui donna naissance au merchandising moderne, chaque copie de la pièce étant accompagnée d’un cendrier en argile) ; En 1973, il décide de ne plus écrire en alexandrin et de limiter ses pièces à une durée inférieure à 5 heures. Les années passent, silencieuses, éternelles, égayées par l’écho de Chimène au fond de la scène, côté jardin. Citons parmi ses œuvres d’adolescence : « Abonnement déçu », une lettre d’insultes de 103 pages recto verso au magasine PIF, et « Tiens ! », sur la découverte de la sexualité, photos à l’appui. De 1980 à 1990, e vide absolu si ce n’est quelques boutons acnéiques. En 1990, il s’essaye comme acteur dans une œuvre personnelle « A trois mots du paradis » (Prix SACD - Union des artistes), ce fut l’enfer. 1991 s’avéra une année tragique, endeuillée par le décès de son ancien professeur de français, Claude-Jean Denavet, qui portait le collier de barbe comme les femmes portent les colliers de perle. Fortement attristé par la perte de celui qui avait écrit le célèbre guide : « 147 expressions idiomatiques du wallon de Charleroi », Serge Federico créera en hommage « Tableau noir, ardoise blanche » (Prix « CGSP – Enseignants »), son plus grand succès à cette date. Il écrit ensuite « Elope ou les Aventures d’une suffragette grecque à qui la guerre de Troie cassait les pieds ». 1993 sera l’année du triptyque : « Un mardi comme les autres », « Un jeudi pareil » et « Un dimanche à la campagne ». « Sextuor » suivra en 1994. « La disparance » en 1995 ouvre la période mauve de l’auteur, « Aldagor le Poète » en 1996 la période rose et « La femme qui passait flou » la période de 1997. Il entame en parallèle une carrière d’écrivain et écrit en 1999 un premier roman « Les dieux de la périphérie ». Sombrant dans une paresse sans nom, il adapte ce roman en pièce de théâtre, « L’ombre du cheval ». Serge Federico monte « la femme qui passait flou » sur les planches du Cercle St Anne ; il en gardera longtemps quelques courbatures. Son deuxième roman, « Calixte », sort en septembre 2002 aux éditions Le Cri, suivi de "La longue journée de Gabriel Effléor" en 2009.